ANDRONI GIOCATTOLI SIDERMEC, UN AVENIR INCERTAIN ?

La frustration n'est pas encore passée et elle ne passera pas. Androni Giocattoli Sidermec et son manager Gianni Savio n'en démordent pas. Le réputé manager italien parlait d'une "infamie sportive", il y a une semaine, au moment d'apprendre que son équipe, pourtant meilleure formation italienne ces dernières années, n'était pas invitée sur le Giro. Il en a remis une couche. Savio a mentionné que les wildcards auraient été attribués pour des "raisons commerciales", Bardiani et EOLO étant des sponsors des courses organisées par RCS Sport. Selon lui, il n'y a "aucune éthique ni logique sportive" dans la décision. Il a également tenu à rappeler qu'Androni Giocattoli Sidermec a un réel projet de développement des jeunes talents. L'équipe a propulsé dans le World Tour des coureurs comme Egan Bernal, Ivan Sosa, Fausto Masnada, Davide Ballerini, Andrea Vendrame et Mattia Cattaneo ces dernières saisons.
Le manager italien a aussi évoqué le fait qu'Androni était la deuxième ProTeams avec le plus de victoire en 2020 derrière Alpecin Fenix ainsi que la meilleure équipe italienne depuis quatre ans dans les classements World Europe Ranking et de la Coupe d'Italie. Cette déception sème le doute au sein de l'équipe. Le sponsor Sidermec n'est pas certain de poursuivre son engagement dans le cyclisme alors que l'année 2022 aurait dû être une année avec un budget bien supérieur pour Androni Giocattoli Sidermec. À 72 ans, Gianni Savio, le "prince de la débrouille" ne sait pas non plus s'il veut poursuivre le projet.
"Les responsables de Sidermec m'ont dit qu'ils ne savaient pas s'ils allaient continuer. Et après cet épisode, je dis la même chose de mon côté : je ne sais pas si j'ai envie de continuer dans un système qui cautionne ces injustices." (Gianni Savio, Live Instagram avec Lello Ferrara)
AYMERIC PEZE