Anže Ravbar : ''J'étais motivé aux Europe''

04/11/2023

Au col du Vam, le maillot étoilé lui allait comme un gant. Dans le même registre que Christophe Laporte, Anže Ravbar a anticipé dans le dernier tour. Le Slovène est allé au bout de lui-même pour devenir champion d'Europe juniors. Un soulagement après des mois difficiles à cause d'un genou douloureux. Ravbar est l'un des héritiers de Pogacar, Roglic et Mohoric au pays du Triglav.

Crédit photo. UEC
Crédit photo. UEC

Anže Ravbar, 18 ans, représentait cette année le groupe juniors d´Adria Mobil, l'équipe de référence en Slovénie, évoluant en Continental depuis plus d'une décennie. Il s'est fait un nom lors du Championnat d'Europe.

Pourquoi as-tu débuté le cyclisme ?

J'ai commencé le cyclisme car j'en avais marre de regarder mon frère aîné courir. J'ai choisi ce sport simplement parce que j'aime ce moment de la journée, quand je suis seul sur le vélo, où je n'ai pas à penser à autre chose.

Je me souviens avoir regardé ma première course à la télévision lors de Gand-Wevelgem. Sagan gagnait puis remporterait le Championnat du monde deux ans plus tard. Il est depuis mon coureur préféré. Je l'appréciais aussi pour sa personnalité amusante.

Ton titre de champion d'Europe sur route juniors te permet de conclure parfaitement ta saison, racontes-nous ce moment...

Le Championnat d'Europe a été une grande réussite pour moi, car nous avions une équipe de haut niveau, nous étions très confiants et nous avions une grande envie de remporter une médaille. Je me sentais vraiment bien pendant toute la course et je savais que je pouvais faire la décision dans le final. Chaque tour, je gérais très bien la section pavée et j'ai décidé qu'il y avait un endroit où j'essaierai d'attaquer dans le dernier tour juste avant la ligne d'arrivée.

Crédit photo. UEC
Crédit photo. UEC

Je savais que je pouvais tenir jusqu'à la ligne d'arrivée, car je pouvais récupérer dans la descente courte mais technique. Dans les 200 derniers mètres, je me suis retourné et j'ai vu qu'ils se rapprochaient, mais j'ai appuyé encore plus fort sur les pédales jusqu'à franchir la ligne d'arrivée, c'est là que j'ai réalisé que j'avais réussi mon pari. 

Aux Pays-Bas, tu évoquais les problèmes physiques qui ont freiné ton ascension, quels sont-ils ?

Cet hiver, j'avais mal au genou et j'ai donc eu une mauvaise préparation pour le début de saison. Je n'ai presque déjà pas couru du tout en 2022, à cause d'une douleur au genou qui me perturbait. Au printemps, c'était très difficile pour moi de rivaliser avec les autres. Après tous ces pépins, j'ai réussi à atteindre ma forme optimale début juin mais je suis tombé, en Allemagne, et je me suis fracturé la clavicule.

J'ai dû rater les Championnats nationaux et je n'étais pas assez bon pour faire partie de l'équipe pour les Championnats du monde à Glasgow, ce qui était mon objectif principal de la saison. J'étais très déçu mais aussi motivé pour les Championnats d'Europe où tout m'a souri.

Crédit photo. Adria Mobil
Crédit photo. Adria Mobil

Deux autres juniors slovènes impressionnent, que peux-tu nous dire de Jakob Omrzel et Žak Erzen ?

Cette année, nous avons réalisé une très bonne saison dans notre club de Nove Mesto avec Adriia Mobil. Nous nous connaissons très bien, nous passons presque tous les jours de l'année ensemble. Nous avons tous les trois des caractéristiques différentes. Jakob est un grimpeur, Žak un sprinter et moi je suis un coureur polyvalent.

Qu'ambitionneras-tu en 2024 ?

La saison prochaine, ce sera ma première année espoirs. Mes ambitions sont de gagner une course prestigieuse et de pouvoir rivaliser avec les meilleurs de la catégorie.

Quelle épreuve rêves-tu de remporter ?

Si je ne pouvais gagner qu'une seule course professionnelle, ce serait probablement les Strade Bianche. Cette année, j'ai couru dans la catégorie juniors en Toscane, où j'ai pris la quatrième place. La course était vraiment incroyable, j'adore ça.

PROPOS RECUEILLIS PAR AYMERIC PEZE