Colby Simmons : "Sans Quinn, je ne me serais probablement pas lancé dans le cyclisme"
Bientôt deux Simmons en World Tour ? Colby pourrait rapidement rejoindre son frère Quinn. Le jeune Américain a commencé à se faire un prénom l'an dernier. Après une présaison en famille dans le Colorado, il cible Paris-Roubaix espoirs et le Tour de Bretagne avec l'équipe de développement Visma | Lease a Bike.
Colby Simmons, 20 ans, a remporté le classement par points du Tour d'Alsace et le classement des jeunes du Tour de Slovaquie. Il a aussi terminé neuvième de l'Enfer du Nord chez les espoirs.
Quinn a-t-il été un facteur décisif dans tes débuts sur le vélo ?
J'ai débuté par le VTT comme mon frère qui a lui aussi commencé par cette discipline. Puis il a rejoint LUX-Stradling-Specializeded, une équipe junior, et commencé à se concentrer principalement sur le cyclisme sur route. Cela a éveillé mon intérêt. Je me suis alors mis à réaliser des entraînements sur la route avec Quinn. Je trouvais cela super agréable, c'était fascinant le nombre de kilomètres que l'on pouvait parcourir. Sans Quinn, je ne me serais probablement pas lancé dans le cyclisme sur route et je n'aurais peut-être même jamais été cycliste du tout.
Tu t'illustres lors des arrivées au sprint, décris-nous comment serait ton sprint idéal…
Je ne me qualifierais pas comme un sprinter. Quand j'en ai l'opportunité, je peux faire d'excellents sprints car je suis vraiment doué pour me positionner. Les sprints courts me conviennent un peu mieux, les arrivées en bosses et techniques qui étirent le peloton me favorisent toujours parce que je n'ai pas cette puissance qu'ont les purs sprinters. Quand c'est une longue journée difficile avec des côtes courtes et explosives et que ça arrive avec un groupe d'environ 30 coureurs ou moins, c'est là que je suis le meilleur. J'aime les courses « punchy ».
Lors des courses par étapes, je m'améliore au fur et à mesure jour après jour. Pour moi, un sprint parfait ce serait au bout de trois ou quatre étapes compliquées, c'est à ce moment-là que je trouve que mes jambes se mettent vraiment en place et que je brille le plus.
Penses-tu que Visma | Lease a Bike est l'équipe idéale pour les jeunes pousses ?
Je n'aurais certainement pas voulu rejoindre une formation différente en raison des ressources dont dispose l'équipe. De plus, en regardant le succès que l'équipe a eu, on ne peut pas nier que c'est l'une des meilleures, sinon la meilleure équipe de développement. Je pense qu'ils font tout correctement en matière de nutrition, d'entraînement et de matériel. C'est un mélange de tout cela quoi en fait la meilleure équipe U23.
T'entraînes-tu encore avec Quinn ?
Nous ne nous entraînons plus aussi souvent ensemble que par le passé parce que nous sommes dans différentes parties du monde pour courir disons mais lors de la présaison nous avons passé de bon moment à Tucson où nous faisons des sorties de groupe communes.
Nous faisons des courses à deux. Cela déclenche notre compétitivité, on est plus compétitif l'un avec l'autre. Ce que fait Quinn à l'entraînement, m'inspire à aller au bout de moi-même.
Penses-tu que tu peux devenir un client pour les classiques flandriennes ?
J'aime les pavés. Idéalement, j'aimerais être un bon spécialiste des classiques. Les monts correspondent à mes capacités. Ils créent une dynamique de course difficile et réduisent la taille du peloton. De par mon poids, les classiques me conviennent bien car je ne suis pas le coureur le plus lourd, ni le plus léger. Je suis juste au milieu, cela joue en ma faveur.
Quels sont tes objectifs en 2024 ?
Je veux continuer à progresser. J'ai vu à l'entraînement que je me suis déjà considérablement amélioré depuis la saison 2023, en me basant sur les chiffres de puissance. J'ai montré que j'étais capable de gagner des courses l'an dernier mais je n'ai jamais vraiment terminé le travail. Je pense qu'avec cette progression et le simple fait de courir davantage, je pourrai gagner. Je vais cibler Paris-Roubaix espoirs et le Tour de Bretagne.
Si tu pouvais remporter seulement une course, laquelle aimerais-tu gagner ?
Je dirais Pais-Roubaix, c'est l'une des plus grandes courses du Nord. Pour gagner, il faut bien-sûr être l'un des meilleurs coureurs du monde et le jour venu, tout doit se dérouler comme vous le souhaitez. Il est si difficile de gagner à cause de tant de facteurs différents, avec les pavés, les risques de crevaison, de chutes, etc. Il n'y a pas une autre course pareille.
PROPOS RECUEILLIS PAR AYMERIC PEZE