Dylan Bibic : "L'élimination c'est comme un test de maths"
Le Canadien a écrasé les épreuves d'endurance de la Ligue des Champions. Cette domination sur les épreuves de fond, composant l'omnium, le rassure. Surtout, elle fait de Dylan Bibic l'un des grands candidats à l'or olympique à Paris. L'ancien champion du monde du scratch et médaillé d'argent de la course à l'élimination aura des ambitions dorées en 2024 pour ses premiers JO.
En 2022, il avait
créé la surprise en devenant champion du monde du scratch à Saint-Quentin-en-Yvelines.
Un maillot arc-en-ciel décroché à seulement 19 ans. Désormais, Dylan Bibic est
attendu, et le Canadien supporte la pression. Il s'est imposé à quatre reprises
en Ligue des Champions, de quoi marquer son territoire. Elia Viviani, Benjamin
Thomas, Ethan Hayter, Campbell Stewart et Aaron Gate, les favoris annoncés de l'omnium
aux prochains Jeux Olympiques, ne devront pas prendre à la légère Bibic, pensionnaire
de la réserve d'Israel-Premier Tech sur route.
Je me vois comme un sprinter
Penses-tu que le nouveau vélodrome de Milton, ta ville natale, t'a donné tout ce dont tu avais besoin pour devenir le cycliste que tu es aujourd'hui ?
Oui, ça m'a vraiment aidé. Sans la présence du vélodrome, je ne serais probablement pas pistard. Je suis très reconnaissant pour l'installation de la piste et tout ce qui y a été fait.
Tu as remporté récemment la Ligue des Champions à Saint-Quentin-en-Yvelines, où tu es devenu champion du monde il y a un an, ce vélodrome est-il spécial pour toi ?
Il s'agit sans aucun doute de mon vélodrome préféré. J'aime courir sur cette piste. J'en garde plein d'incroyables souvenirs, j'aime son tracé.
Penses-tu que de grandes différences existent entre chaque vélodrome ?
Les vélodromes sont vraiment différents les uns des autres. J'adapte mon style de course selon la piste.
Quel était ton cycliste préféré lorsque tu as commencé à suivre le cyclisme ?
C'était Peter Sagan. Il gagnait les courses de la manière la plus dominante qui soit. Je le trouvais très cool.
L'omnium est composé de différentes courses, laquelle est la plus déterminante selon toi ?
La course la plus dure est la course aux points. Mais la plus éprouvante mentalement c'est la course à l'élimination. Quand je la termine, j'ai l'impression de venir à bout d'un test de mathématiques difficile.
Le scratch n'est pas présent au programme olympique, le regrettes-tu ?
Je comprends pourquoi il n'a pas sa propre épreuve olympique. Il ne peut y avoir qu'un nombre limité de médailles, la façon dont l'omnium est construit est parfait pour trouver le meilleur coureur.
Les médaillés de l'omnium aux Jeux Olympiques sont souvent des routiers, penses-tu que tu devrais participer à davantage de courses sur route l'an prochain ?
J'ai aussi l'ambition de devenir professionnel sur la route. D'ailleurs, je me vois comme un sprinter, mais mon objectif principal pour 2024 ce sont les Jeux Olympiques, mon entraîneur me fournit d'excellents entraînements afin de bien me préparer pour l'omnium.
La Ligue des Champions est-elle déjà un événement incontournable pour toi ?
C'est la
meilleure préparation possible pour la course olympique, l'expérience est la chose
la plus importante et c'est lors de cette Ligue des Champions que j'ai le plus
appris.
PROPOS RECUEILLIS PAR AYMERIC PEZE