EGAN BERNAL ET SES COÉQUIPIERS EN SOUFFRANCE
La Vuelta ne se déroule pas comme on pouvait s'y attendre pour la formation INEOS Grenadiers. Ses trois leaders, Egan Bernal, Adam Yates et Richard Carapaz, ont montré leurs limites. Le Colombien et le Britannique restent dans le match pour le podium malgré leurs deux minutes de retard sur Roglic tandis que l'Equatorien est hors-jeu, à plus de dix minutes.
Les raisons de cet échec ? Egan Bernal avait fait du Giro, et non de la Vuelta, son principal objectif cette année. Surtout, le vainqueur du Tour de France 2019 a connu une préparation tronquée par la Covid- 19, qu'il a contractée en juin, et par une chute lors du Tour de Burgos. Le manque de haute altitude dans les massifs ibériques ainsi que le chaud climat espagnol ne sont également pas à son avantage.
Richard Carapaz accuse, lui, le coup après une saison à rallonge. La "Locomotive du Carchi" enchaîne Tour de Suisse (vainqueur), Tour de France (troisième), Jeux Olympiques (vainqueur) et Vuelta, sans se donner du répit. Carapaz n'est plus rentré en Équateur depuis près de quatre mois. Enfin, Adam Yates, le plus frais des trois hommes, avait certes axé sa saison sur le Grand Tour espagnol. Mais malgré d'excellents résultats sur les courses d'une semaine, le Britannique est toujours trop juste sur trois semaines.
En revanche, le reste de l'équipe à l'exception de Tom Pidcock, en reprise après son sacre olympique en VTT, assure son travail. Si jamais la victoire finale devenait inaccesible, les Grenadiers pourraient se ruer sur les victoires d'étapes ainsi que les classements annexes avec Pavel Sivakov, Dylan van Baarle et Jhonatan Narváez en plus du trident Bernal-Yates-Carapaz. Attention à ne jamais enterrer les hommes de Dave Brailsford.
AYMERIC PEZE