GINO MADER BON PERDANT

Dernier rescapé de l'échappée matinale, Gino Mader (Bahrain Victorious) n'a été repris qu'à 100 mètres de l'arrivée par le maillot jaune Primoz Roglic (Jumbo Visma). Il a frôlé la victoire mais c'était sans compter sur la détermination du Slovène, compétiteur jusqu'au bout. Le Suisse a d'abord été amer puis il a ensuite salué le professionnalisme du numéro un mondial, vainqueur de sa troisième étape sur la 'Course au soleil'. Mader en a même souri. Une chose est sûre : cette déception le rendra plus fort à l'avenir. Á 24 ans, le troisième du Tour de l'Avenir remporté par Tadej Pogacar (2018) a de beaux jours devant lui. La victoire finira par arriver.
"J'ai peur d'avoir attrapé froid, il m'a dépassé tellement vite. Au début, j'étais très proche de pleurer. C'était ma victoire... Mais à la fin, je dois être content de ce que j'ai fait, c'était une belle course. C'est une de ses qualités à Roglic, il a tellement de motivation pour toujours bien faire, toujours aller jusqu'à la ligne, et on ne fait pas de cadeaux à ce niveau. Je dois dire bravo Primoz, bien joué, mais la prochaine fois je serai plus fort. Après l'arrivée, je lui ai dit 'la prochaine fois tu me la laisses', et il m'a dit 'si tu sprintes, oui, peut-être'. Donc on sait ce qu'il faut faire. C'était un peu difficile parce que c'était une des premières fois que je me retrouvais dans cette situation. Je me disais qu'il fallait juste aller jusqu'à la ligne le plus vite possible, et si je termine 3e derière Elissonde et Powless... En tout cas, j'avais une chance de gagner, et c'était juste à fond les 40 dernières minutes. Je ne savais pas ce qu'il se passait derrière, c'était mon effort, je me disais juste qu'il fallait que je coupe la ligne en premier. Peu importe ce qu'il se passait derrière, je devais faire tout ce que je pouvais, et c'est ce que j'ai fait" (Paris Nice)
AYMERIC PEZE