Interview Adrian Vargas : "Je devais rentrer chez moi pour préparer le Baby Giro"

24/04/2020

□C.A : Quand, où et pourquoi avez-vous commencé à faire du vélo ?

■A.V : J'ai commencé il y a 6 ans dans la ville de Tunja (Boyacá) en Colombie. Je suis tombé amoureux du cyclisme à cause de mon père, il a toujours fait du VTT et je le voyais tout le temps faire du vélo le week-end jusqu'à ce que je lui dise que je voulais commencer à rouler à vélo. Et il a commencé à m'accompagner tous les 8 à 15 jours et petit à petit j'ai pris amour pour le vélo...


□C.A : Cela a été une frustration pour vous de ne pas pouvoir gagner les championnats nationaux U23 du contre la montre (2eme) et de la course sur route (9eme) ?

■A.V : J'ai donné tout ce que j'avais lors du contre la montre. Il est vrai que je suis passé proche d'être champion national mais c'était un contre la montre de régularité nécessitant beaucoup de forces et je pense que le temps que j'ai perdu, je l'ai perdu dans la descente car j'étais un peu léger. Mais J'étais très satisfait de ce que j'avais réalisé et lors de la course sur route ce fut l'un des meilleurs de ma carrière sportive, j'avais de très bonnes sensations mais je courais seul. J'ai laissé toutes les tentatives d'échappées partir et à moins d'un tour de l'arrivée j'ai pris une échappée assez dangereuse. Cependant, à la moitié du dernier tour est ressorti une autre échappée qui ne paraissait pas dangereuse et elle a pris quelques secondes puis nous ne nous sommes pas mis d'accord...
L'échappée est allée au bout, c'est ce qui se passe lors des courses d'un jour car. On dit que c'est un "tiro en el aire", je me sentais assez fort. Mais je suis très content de ce que j'ai réalisé dans ce championnat national.

□C.A : Après Trevigiani Phenix, une équipe bulgare, vous courrez maintenant pour l'équipe italienne Work Service, qu'est ce que cela fait de courir aussi loin de votre pays ? Parlez-vous bien l'italien ?

■A.V : L'équipe était inscrite en Bulgarie mais elle était réellement italienne, cela m'a beaucoup aidé à en savoir plus sur le cyclisme européen. Malheureusement l'équipe a mis la clé sous la porte et en 2019 j'ai couru en Colombie avec EPM où j'ai amélioré mon niveau et ma maturité tant physique que mentale. Je suis très reconnaissant envers eux pour le bon travail en 2019 et la maturité que j'ai acquise, elle se reflète de plus en plus, jour pares jour, maintenant avec Work Service. J'espère très bien faire avec l'aide de Dieu. J'ai appris l'italien durant mon année avec Trevigiani.

□C.A: Avant le coronavirus, quels étaient vos objectifs pour la saison 2020 ?

■A.V : Avant que la pandémie ne se développe, l'équipe avait prévu de se rendre en Europe le 24 mars pour pouvoir faire la Piccola San Remo après quelques courses internationales et la première semaine de mai, le Tour de Roumanie. Je devais ensuite rentrer chez moi pour préparer le Baby Giro pendant quelques semaines. C'est ce qui était prévu mais tout a été chamboulé. Maintenant, on attend que tout se normalise pour revenir à ce qu'on aime le plus, la compétition.


□C.A: Que faites-vous pendant le confinement, comment vous entrainez vous ?

■A.V : Maintenant en quarantaine, je fais des exercices de renforcement musculaire pour tout le corps deux fois par semaine avec des poids que j'ai à la maison et le reste des jours, du rouleau et du travail spécifique que le préparateur envoie pour maintenir un peu notre forme.

□C.A : Quel est votre rêve ?

■A.V : Mon rêve est de pouvoir passer au cyclisme professionnel dans peu de temps. Je progresse bien et cette année j'ai commencé avec de très bons résultats. J'espère que tout va se normaliser afin que je puisse continuer à montrer ce dont je suis capable et faire le grand saut vers le cyclisme professionnel...