Interview Leonel Quintero : "Je ne connaissais que la brousse et je travaillais avec mon père dans ses cultures"
□C.A: Quand, où et pourquoi avez-vous commencé à faire du vélo ?
■L.Q : J'ai débuté le cyclisme par l'intermédiaire d'un cousin, qui m'a invité un dimanche de février 2012 à une compétition dans la ville de Nirgua, Yaracuy au Venezuela, car lui et moi vivons dans un village appelé Buenos Aires, à une heure de la ville. J'ai accepté de courir en ville avec lui, j'ai obtenu une 2e place. Le dimanche suivant, j'y suis retourné et j'ai gagné très tranquillement. À partir de là, la fondation Carlos Ochoa, avec l'entraîneur Antonio Nuñez, m'a observé. Ils ont vu que je pouvais aller très loin. Je n'ai jamais su moi-même ce que voulait dire "loin", car je vivais à la campagne, je ne connaissais que la brousse et je travaillait avec mon père dans ses cultures. Après avoir commencé à faire du vélo, j'ai appris beaucoup de choses que j'ai aimé et j'ai continué avec lui en m'améliorant de jour en jour...
□C.A : Que pensez-vous de votre début de saison sur la Vuelta al Táchira, êtes-vous satisfait ?
■L.Q : La vérité, c'est que mon début de saison a été magnifique, je me suis très bien préparé pour la Vuelta al Táchira, car c'était la plus grande course qui se déroule au Venezuela, et je devais le faire avec beaucoup de maturité et avec beaucoup de sacrifices pour atteindre les objectifs et ainsi arriver au Japon avec de bons résultats...
□C.A: Avant le coronavirus, quels étaient vos objectifs pour la saison 2020 ?
■L.Q : Avant de voyager au Japon, le cas du Coronavirus arrivait déjà. Je n'ai jamais imaginé qu'il allait se prolonger de cette façon et qu'ils suspendraient les courses. J'avais beaucoup d'attentes pour mes débuts au Japon, pour ainsi atteindre les objectifs nécessaires, qui était pour moi d'être parmi les meilleurs dans toutes les compétitions qui auraient dû avoir lieu au Japon...
□C.A: Que faites-vous en ces jours compliqués, comment vous entrainez vous ?
■L.Q : Pour moi, les jours au Japon ont été normaux, j'ai eu l'opportunité de sortir en plein air pour m'entraîner avec mes coéquipiers. Dieu merci, ici, le problème du coronavirus a été assez bien maitrisé...
□C.A: Quel est votre cycliste préféré et votre course favorite ?
■L.Q : Mon coureur préféré est Alberto Contador. Je considère le Tour de France comme l'une de mes courses préférées car nous savons que c'est l'un des plus grands tours au monde...
□C.A : Quel est votre rêve ?
■L.Q : Mon rêve est d'arriver dans une équipe professionnelle où j'aurai l'opportunité de gagner ma place pour participer à des grands tours et à des classiques au niveau mondial...