Interview Miguel Angel Hoyos : "Représenter la Colombie n'a pas de prix"
□C.A : Quand, où et pourquoi avez-vous commencé à faire du vélo ?
■M.A.H : Je suis né à Barranquilla Atlántico, j'ai toujours aimé le sport. Je faisais de la natation, du football et j'adore faire du vélo. En 2008, j'ai déménagé avec ma famille à Granada Antioquia. J'ai commencé le cyclisme en 2009, lorsque j'ai rejoint un club de cyclisme dans la municipalité de Granada Antioquia grâce au fait que mon père m'ait motivé. Il a été le premier à me donner un vélo et m'a motivé à me lancer dans le vélo. Et j'aime ça parce que j'ai toujours été une personne qui aime les sports à risque et les sports nécessitant beaucoup d'efforts physiques. Le cyclisme, ça me donne vraiment tout cela hahaha alors je l'aime à tous les niveaux...
□C.A : Que représente pour vous ce titre de champion panaméricain - pouvez-vous revenir sur vos championnats Panamericains au Mexique ?
■M.A.H : Pour moi, le titre d'être champion panaméricain sur route me rend très fier, car sentir le drapeau colombien au sommet d'un podium et entendre que c'est pour vous, n'a pas de prix.
Une longue course et avec plusieurs bosses, j'ai pu décrocher ce titre en m'échappant dans le dernier tour dans l''une de ces bosses avec 2 coureurs et au final j'ai remporté le sprint. Dans le contre-la-montre, malgré le fait que je n'ai pas pu le gagner, mon partenaire German (Dario Gómez) l'a gagné et cela m'a aussi fait très plaisir, c'était un contre-la-montre sur le même parcours que la course sur route, assez rapide et demandant beaucoup de puissance.
Bref, représenter la Colombie est toujours très agréable, et cette semaine restera parmi celles que je n'oublierai jamais car c'est aussi mon premier titre international sur route...
□C.A : Pourquoi avez-vous signé avec l'équipe Beltrami TSA Marchiol, parlez-vous déjà bien l'italien ?
■M.A.H : J'ai signé avec le Beltrami TSA Marchiol car elle m'a semblé être excellente équipe pour les U23 (espoirs), ils m'ont permis de voir ce qu'est une excellente organisation, ordonnée et avec de très bons staffs et expériences pour donner le temps de mieux connaitre, d'apprendre et grimper les échelons pour arriver pas à pas en World Tour avec une très bonne maturité.
Et oui, depuis que j'ai signé avec l'équipe, en décembre 2019, j'ai commencé à étudier l'italien, je le fais très bien. Je ne le parle pas parfaitement mais je parle ce qui est nécessaire et je comprends très bien.
□C.A: Avant le coronavirus, quels étaient vos objectifs pour la saison 2020 ?
■M.A.H : Avant le coronavirus, mes objectifs au début de la saison étaient d'apprendre le cyclisme européen, d'aller aux courses qui avaient le plus de dénivelé pour observer comment elle se déroulait, puis de prendre un peu plus de responsabilité pour être à l'avant dans ces courses.
L'un des principaux objectifs était de se rendre au Giro d'Italia U23 pour essayer de réaliser une bonne course et de me montrer aux équipes World Tour durant toutes ces courses.
□C.A: Que faites-vous pendant le confinement, comment vous entrainez vous ?
■M.A.H : Je vis dans la maison de repos de l'équipe, je m'entraîne sur le rouleau. Je fais habituellement une session de renforcement musculaire puis du rouleau le matin et l'après-midi en fonction de l'entrainement sur rouleau du matin je refais du renforcement et du rouleau ou seulement du rouleau.
□C.A : Quel est votre rêve ?
■M.A.H : J'ai plusieurs rêves, mes plus grands rêves sont d'être champion olympique du contre-la-montre, vainqueur du Giro d'Italia et champion du monde sur route.
En dehors du vélo, je rêve beaucoup d'aider les enfants qui rêvent d'être cyclistes, pour que ces enfants des villages comme je l'étais moi à Granada Antioquia y parviennent. Afin que l'on ne leur brise pas leurs rêves par manque d'opportunité...