Mauro Schmid : "L'étape 20 sera un moment fort avec son arrivée en Suisse"
À 21 ans, Mauro Schmid figure dans la sélection de l'équipe Qhubeka Assos pour disputer le Giro. Le Suisse débutera samedi son premier Grand Tour dès sa première année chez les professionnels. À
la découverte d'un jeune coureur polyvalent à la fois sur route et sur les vélodromes.
Mauro Schmid incarne la nouvelle génération suisse avec Marc Hirschi, Stefan Bissegger et Gino Mäder. Il a vu le jour à Bülach. Cette municipalité de 20 000 habitants n'est autre que la ville de naissance de Ferdinand Kübler et Hugo Koblet. Le point commun de ces deux champions des années 50 ? Ils sont les deux seuls Suisses à avoir remporté le Tour de France.
Schmid est donc né au bon endroit pour être cycliste. C'est un coureur tout-terrain. Il a été vice-champion de Suisse en cyclo-cross Juniors. Il compte également des médailles d'argent et de bronze lors des Championnats d’Europe sur piste en poursuite par équipes et dans la course aux points, avec son ami Robin Froidevaux. Il rêve d'ailleurs d'une sélection sur piste aux JO de Tokyo.
Surtout, ce véritable "couteau suisse" est un routier. Son premier fait d'arme sur le bitume est une deuxième place sur le Tour de la mer Noire 2018 derrière Ramunas Navardauskas. Il est également champion de Suisse sur route Espoirs.
Après deux saisons chez Swiss Racing Academy et Leopard Pro Cycling en continental, il a rejoint cet hiver le Team Qhubeka Assos. En terminant 41ème des Strade Bianche et en étant un bon coéquipier pour ses leaders, le Suisse a gagné sa place sur le Giro au côté de Nizzolo et Pozzovivo. Il fait partie des jeunes à suivre en ce mois de mai sur les routes transalpines.
C.A : Mauro, quel type de coureur êtes-vous ?
M.S : Actuellement, je me décrirais comme un coureur polyvalent. Je peux très bien grimper mais j'apprécie également les parties plates lors des courses.
C.A : Comment avez-vous débuté le cyclisme ?
M.S : J'ai commencé le cyclisme vers l'âge de 10 ans. J'ai commencé par le VTT puis je suis passé sur la route. Au fil des ans, j'ai aussi fait du cyclo-cross et de la piste. Pour le moment, je pratique toujours la piste. J'espère faire partie de la sélection suisse pour la poursuite par équipes aux Jeux olympiques de Tokyo.
C.A : Comment vous sentez-vous avant le Grand Départ de Turin ?
M.S : Pour moi, c'était toujours un rêve de faire un Grand Tour et je n'aurais jamais imaginé que cela se produirait déjà cette année. Le Giro signifie beaucoup pour moi et je l'apprécierai du mieux que je pourrai.
C.A : Quels sont vos objectifs avec le Team Qhubeka Assos ?
M.S : Nos objectifs principaux sont les victoires d'étape. Nous avons une très bonne équipe ici, avec Giacomo (Nizzolo) nous avons un sprinter très rapide avec nous. Nous avons aussi Domenico (Pozzovivo) pour le classement général.
C.A : Et vos objectifs personnels ?
M.S : Mon ambition principale est de les aider à obtenir un bon résultat.
C.A : Que pensez-vous du parcours avec toutes ces ascensions mythiques comme le Zoncolan et le Passo Pordoi ?
M.S : Je pense que ce sera une troisième semaine très difficile, mais pour le moment, je prends la course comme elle vient. Je n'ai pas eu le temps de réaliser des reconnaissances. Je n'ai jamais non plus escaladé la plupart des acensions au programme cette année.
Pour moi, l'étape 20 sera un moment fort, car l'arrivée aura lieu en Suisse.
C.A : La onzième étape sera un « mini Strade Bianche » avec près de trente kilomètres de chemins blancs. Vous avez terminé 31ème de l'épreuve en mars dernier. Aimez-vous ce type de parcours ?
M.S : J'ai vraiment apprécié les Strade Bianche cette année et j'adore rouler sur du gravier. Donc, cette étape est quelque chose que j'attends avec impatience.
C.A : Quel est votre favori pour le maillot rose ?
M.S : Il y a beaucoup de bons coureurs ici. Je pense qu'il est vraiment difficile de choisir un favori pour le Giro cette année. Si je devais en choisir un seul, je dirais Egan Bernal mais nous verrons bien ce qui se passera ces trois prochaines semaines...
PROPOS RECUEILLIS PAR AYMERIC PEZE