MOVISTAR EN TRANSFORMATION ?

22/04/2023

Nairo Quintana, Richard Carapaz, Mikel Landa, Miguel Ángel López, Alejandro Valverde... Bon nombre de coureurs ont quitté l'équipe ces dernières années. Movistar, souvent caractérisée par la présence de nombreux co-leaders sur les Grands Tours, semble désormais prendre un tout autre virage.

Crédit photo. Getty Images
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Lorsque que l'on regarde l'effectif 2023, terminée la liste infinie de leaders de courses de trois semaines. Seul Enric Mas est à l ́heure actuelle en mesure de jouer un classement général sur un Grand Tour. L'occasion pour Movistar de se créer un nouvel ADN 

En regardant sa saison de classiques 2023, on se dit que Movistar peut se spécialiser dans ce domaine, à l'image de l'équipe AG2R Citroën. Matteo Jorgenson, auteur d'un Tour des Flandres convaincant, et Oier Lazkano qui a joué les premiers rôles sur À Travers la Flandres en compagnie d'Alexander Kristoff donnent des signes encourageants pour cette transformation.

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Un coureur comme Alex Aranburu est taillé pour les courses d'un jour. Tout comme Iván García Cortina. Les Espagnols étaient de sérieux outsiders sur le dernier Milan-San Remo. Ce sont des coureurs polyvalents, capables de performer sur les courses d'un jour accidentées comme sur les courses d'une ou trois semaines en chasseurs d'étapes.

Plus qu'une transformation de l'équipe, c'est une volonté de diversifier son champ d'action qui est aujourd'hui privilégiée par Movistar. L'équipe, peu visible en dehors des Grands Tours par le passé, est aujourd'hui capable de jouer sur plusieurs tableaux. En effet, en plus de toutes les choses évoquées précédemment, Movistar compte dans ses rangs un très grand sprinteur : Fernando Gaviria. Un autre moyen d'obtenir des succès tout au long de la saison.

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La polyvalence pour récupérer son statut 

Avoir un très bon sprinteur permet à l'équipe espagnole de jouer sur plusieurs terrains sur les Grands Tours, avec des cartes à jouer sur toutes les étapes : Aranburu et Ivan Garcia Cortina en chasseur d'étape (plaine, vallon…), Enric Mas pour le classement général et les victoires lors d'arrivées au sommet…et donc maintenant le sprinteur colombien pour glaner des étapes promises à un sprint massif. Cela peut-être un moyen pour tenter de grimper au classement UCI par équipes, la formation espagnole occupe une correcte 12e place, mais veut sûrement retrouver le top 10 mondial (comme en 2018 ou 2019).

Movistar est donc une équipe à laquelle il faudra accorder du crédit lors des années à venir sur les classiques, mais aussi sur les courses à étapes ainsi que les Grands Tours qui restent sa spécialité première. Enric Mas a déjà prouvé qu'il avait les épaules pour y jouer des podiums.

Malo Raoul-Driessens