PETITES NATIONS, GRANDES MOTIVATIONS

Les courses sur route masculine et féminine des Jeux
Olympiques ont vu s'affronter des armadas contre des individualités. Les
nations les plus représentées, comme la Belgique, la France et l'Italie
chez les hommes, et les Pays Bas chez les femmes, disposaient de cinq
coureurs tandis que les moins représentées, comme le Venezuela, la Grèce
et le Burkina Faso, n'affichaient qu'un seul athlète. Ce déséquilibre
est dû au classement UCI des nations : les mieux classées peuvent
sélectionner cinq membres, plus on descend dans le classement plus les
places sont limitées.
Chose
rarissime, à Tokyo ce sont ces sélections qui ont dicté leur loi. Les
victoires sont bien sûr revenues à Carapaz et à Kiesenhofer,
représentants de l'Équateur (2 coupons) et de l'Autriche (1 coupon).
Par
ailleurs, presque tous les coureurs de ces "petites" nations du
cyclisme ont brillé. Certains se sont glissés dans l'échappée matinale :
Orluis Aular (Venezuela), Polychronis Tzortzakis (Grèce) Paul Daumont
(Burkina Faso), Elchin Asadov (Azerbaïdjan), Eduard Grosu (Roumanie),
samedi, puis Omer Shapira (Israël) et Vera Looser (Namibie), dimanche.
D'autres ont lancé des contre-offensives plus loin dans la course afin
d'anticiper les actions du peloton : Tristan de Lange (Namibie) ainsi
que Catalina Soto (Chili), Marina Espínola (Paraguay), Mosana Debesay
(Érythrée) et Selam Amha (Éthiopie).
Enfin, ceux qui n'ont pas réussi à prendre les devants se sont "montrés" en occupant les premières positions du peloton durant les premières heures de course : Moise Mugisha (Rwanda), Royner Navarro (Pérou) mais aussi Yarely Salazar (Mexique). Plus de mixité, c'est ça aussi l'olympisme.
AYMERIC PEZE