UN WEEK-END D'OUVERTURE HISTORIQUE POUR NARVAEZ ET L’ÉQUATEUR

Samedi, Jhonatan Narváez (INEOS Grenadiers) est devenu le premier Équatorien à prendre part à une classique flandrienne. Il avait déjà impressionné, sur l'Omloop Het Nieuwsblad, en franchissant le Mur de Grammont dans les dix premières positions puis en finissant 39ème (il a déchaussé) dans le final. Le lendemain, le Lézard (Lagarto) a encore fait plus grand. Il a fait l'étalage de son panache. Narváez a suivi la folle attaque de Mathieu van der Poel (Alpecin Fenix) à 80 kilomètres de l'arrivée. Le natif d'El Playon de San Francisco a relayé le Néerlandais jusqu'au bout. Ensemble, ils sont revenus sur les rescapés de l'échappée matinale (Artyom Zakharov, Patrick Gamper et Jonas Iversby Hvideberg) avant de résister au retour d'un peloton, secoué par les attaques et emmené par les équipiers des sprinters.
Après l'arrivée, Van der Poel a félicité Jhonatan Narváez et a rappelé qu'il était "très fort". Quand le quadruple champion du monde de cyclo-cross et vainqueur du Tour des Flandres vous congratule ainsi, cela veut tout dire. Narváez, que l'on pensait plus prédestiné aux classiques ardennaises, a également du potentiel sur les classiques flandriennes. Ses premiers pas sur les pavés ont été remarquables.
"J'avais un peu peur avant de disputer mes premières courses sur les pavés. Ce n'est pas facile de se lancer sur ces courses mais bon, on dirait que je peux le faire ! Il n'y a pas que les gens qui sont étonnés, je me suis impressionné moi aussi ! Je voulais me faire plaisir et je l'ai fait. Je me suis très bien préparé pour ces courses et c'est agréable de courir en Belgique. Vous vous battez toujours pour garder votre position, les routes sont différentes. Le plan était d'attaquer là de toute façon, alors quand van der Poel a attaqué, j'y suis allé aussi. C'est vraiment agréable d'être ici. J'ai aimé chaque instant de cette course et j'ai vraiment apprécié le fait de rouler avec van der Poel, ça roulait à fond."
(INEOS Grenadiers)
AYMERIC PEZE