UNE ÉTAPE DANTESQUE EN ROMANDIE

L'étape reine du Tour de Romandie a tenu toutes ses promesses, en tout cas du côté des téléspectateurs. Du point de vue des coureurs, la donne n'est pas la même. Les organismes ont souffert. L'étape a été avancée de deux heures pour anticiper les dégradations météorologiques, prévues aux alentours de 17 heures. Les organisateurs ont même dû neutraliser trois kilomètres de descente à Suen. Pourtant, on reporte seulement cinq abandons aujourd'hui. La pluie, la brume et le froid n'ont pas eu la peau des plus vaillants.
Magnus Cort (EF Education Nippo) comptait six minutes d'avance sur le peloton au pied de Thyon 2000 (20,7km à 7,6%). Le Danois était en mesure de s'emparer du maillot de leader mais il a été frappé par une terrible défaillance à trois kilomètres du sommet. Simone Pettili (Intermarché Wanty Gobert) et Simon Pellaud (Switzerland), ses compagnons d'échappée, ont également puisé au plus profond d'eux-mêmes.
Côté peloton, Miguel Ángel López (Movistar Team) n'a pas été d'une grand soutien pour son leader Marc Soler. Le Colombien, en reprise après son accident du Giro 2020, est encore à la recherche de sa meilleure forme. Le froid ne lui a pas apporté les réponses escomptées. Même chose pour Steven Kruiswijk (Team Jumbo Visma). Le Néerlandais a fini à plus de cinq minutes de Woods. Enfin, les coureurs en préparation pour le Giro comme Sagan et Masnada n'ont-ils pas pris des risques en vue du Grand Départ de Turin, samedi prochain ? Gare à ne pas tomber malade et surtout bien récupérer.
AYMERIC PEZE